Merci à mes enfants, à vos enfants que vous éduquerez du mieux possible. Prier quand même pour les assassins parce-que la folie à mon avis n’est pas génétique, mais genèse de siècles de folie de pouvoir.

 

Aux générations de demain de trouver une autre solution car la prison est une méthode archaïque et pas vraiment nécessaire.
Pensez à être différents les jeunes, cultivez toujours votre fraternité même si c’est à coup de chichon quelquefois.

Que celui qui n’a jamais pêché me jette une pierre, c’est vrai pour moi, pour vous tous si vous le voulez.

Grosse et ronde je rebondis comme un ballon et je suis comme une maman ours, sauvage, féroce, en peluche naturelle quand mes poils repoussent.
Et alors?
La maigreur des mannequins me fait peur et paradoxe, j’aime bien renvoyer aux malades hâves, à tous les affamés de la planète l’image d’une bonne vivante, d’une sécurité charnelle et cordiale contre laquelle on aime bien se blottir.

Oui, grosse et calme, stressée par la nouvelle cadence du système, qui nous fait nous asseoir sur des sièges trop étroits, descendre des bus en se cassant le dos, attacher la ceinture, la serrer aussi quelquefois quand je refuse ma différence ou qu’il n’y a plus rien dans le frigo.

Big mama, je viens au secours des enfants pour leur dire: vous  êtes beaux et je vous aime.
Pleurez dans mes bras et je vous consolerai de toute ma chair qui est le reflet de mon intériorité, pleine et riche de ça (“et ça ne s’achète pas”)

Racisme insupportable contre nous qui me fait baisser les yeux, rester perplexe devant leurs sarcasmes, leur incroyable légèreté.

C’est aussi pour ça que j’ai choisi le piano, le clavier, le synthé, rempart à la fois de poids et de délicatesse.
Tous ces instruments sont lourds comme moi et croyez-moi, ils vous enseignent à aimer à la fois les noires et les blanches, les pauses le doigté, le feeling et tout l’arc-en-ciel de nos sentiments purs et du respect de toutes les qualités de tous les individus que j’aime.

C’est la nuit: beau moment de solitude, sans aucun harcèlement, sans “devoir” seule face à moi-même, avec cette puissante voix qui ne me quitte jamais, qui presque m’encense et me rassure.
Bonheur de ce calme à deux, souvent en silence, nos prières, sans bras vengeur, toujours là pour me guider, me parler.
Epoux céleste et jumeau que j’épouserai quand je serai près de lui, après ma mort.
J’ai fait serment d’être son miroir dans ce monde où les miroirs ne renvoient que des images, des ombres, des fausses vérités.

Je suis re-venue vous dire de faire de ce monde cruel un paradis pour les jeunes, les recalés, les malades.

Respectez la vie, responsabilité individuelle et collective pour une mondialisation du coeur, de la solidarité, de la paix entre races confondues; sur une incroyable palette de couleurs, je peins non pas un monde parfait chichi-panpan, mais un monde plus fraternel, plus libre.

Eveil à la conscience, à la pensée magique et spirituelle: le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas – plus.

Pour l’instant, je ne lui confère aucun avenir, vu leur crédo de grands bandits à tous les niveaux.
Tant que Dieu me prêtera vie, je vous avertirai tous, je dirai un appel à la simplicité, à ce contre cancer contre un monde gangrené par des hommes qui se croient le centre du monde, qui claquent de l’argent pour le pouvoir, pour le prestige, pour une science bien pragmatique qui risque de faire disparaître l’humanité toute entière, violente, métastasée par des sauvages qui feraient mieux d’aider mes petits sauvageons, enfants turbulents qui ne demandent que de l’aide et de la reconnaissance.

Difficile de trouver sa voie quand on nous en donne si peu.
Oui, si peu de choix.

Moi j’espère m’intégrer par la musique, histoire de prouver à tout un chacun que jamais un être n’est perdu, si on l’aide à s’améliorer, si on le ramène sur le rivage terrestre de la vie, rivage aussi céleste de l’amour.

Soigner l’âme et le corps des êtres, soigner et respecter la nature avant qu’il ne vous contraigne à crever la bouche ouverte à coup de catastrophes, de virus, d’épreuves hardcore, car Dieu tient aussi bien l’amour que la haine et il est impitoyable dans sa dynamique de Grand Gouvernant.

Dans cette réalité d’argent, j’essaierai d’en gagner, s’il le faut.
Le masque social, je tenterai de le poser sur mon visage, sans qu’il change ma simplicité et ma voie mystique.

Histoire de montrer aux psy que la folie n’est pas nécessairement une maladie, mais plutôt le résultat de douleurs accumulées, physiques, morales, jamais oubliées, inguérissables