Difficile de survivre dans ce monde d’argent.
En avoir seulement pour manger et rester à l’abri des caprices climatiques, compter sur quelques centimes d’euros et se sentir coupables de nos excès, de nos béquilles, le shit, le chocolat, l’alcool et la gourmandise.

Ecrire pour se libérer, soupape nécessaire à cette pression de travail incessant et espérer recevoir un écho à toutes nos indifférences.

Quatre heures du matin et sommeil artificiel, j’espère encore m’en sortir à travers la musique et l’écriture.
Gagner de l’argent à mon tour, moi la mère de famille maintes fois internée pour des déprimes graves, sortir ma famille et mes amis de cette sous-population à laquelle nous appartenons, sans voiture, éreintés quand arrivent les week-end courses-poursuite, linge propre, enfants paumés ou hyperactifs qui ne trouvent de salut, d’exit nulle part.

Avoir aussi peur du système tout entier, même si on arrive à passer de l’autre côté du mur, star academy, show-bizz, célébrité, une autre prison dorée dont il est impossible de s’évader.

Je voudrais rester moi-même, simple et créative devant mon cahier ou mon synthé.

Mais une chose est certaine, je dois sortir mes enfants et mon ami de ce tunnel noir au bout duquel une lumière, même factice m’attend.
Moi et mes rêves humanitaires, mon rêve de réussite même si en ce moment je me sens piétinée par tout le monde.
Réputation de fragilité, de maniaco-dépression, désocialisation, peur du regard des autres.

Une croyance pourtant en quelque chose de puissant en lequel j’ai confiance, car il a toujours été là pour me guider.

Regarder impuissante un système laïque s’effondrer, des gens privés d’emploi, des clochards ennivrés qui ont préféré s’abstraire du système pour y gagner une certaine liberté, dure certes, mais échapper à leurs courriers, leurs fiches de paye, leurs injonctions de payer; leur démission et la preuve d’une société décadente.

Et dans le monde ces guerres absurdes où l’on envoie nos plus jeunes au casse-pipe pour des histoires de pouvoir, de pétrole, de colonisation moderne, cruelle et absurde alors qu’il serait si simple de partager.

La mondialisation, oui, mais dans l’amour, le respect de la différence, l’amour quoi.

J’ai désiré du plus profond de moi-même être une espèce de messie des temps modernes, le saint Bernard de leurs sports extrêmes, de leur fanatisme religieux.

Je crois en l’homme juste, à celui qui garde des convictions, qui arrive à compatir.

Je m‘insurge devant le racisme à quelque niveau qu’il se situe.
Mais là, les corrompus, les délateurs, les égocentriques, les assoiffés de dollars sont manifestement légion. Tous armés jusqu’aux dents, ils mijotent entre eux une victoire du Dieu argent, ils font l’autruche et pratiquent la langue de bois pour mieux nous endormir et tels de maîtres chien préparent le sussucre quand on leur obéit, ou le coup de pied en cas de rébellion.

Le pouvoir devrait appartenir aux artistes, non pas à la force de dégénérés qui font leurs sommets à la noix, aux dépens de l’avenir de la planète.
Que laisse-t-on à nos enfants: pollution, mer empoisonnée, plages interdites, montagne souillée. Je vous le dis, ce retour en arrière, celui qu’on nomme “réac” ne nous apportera que frustration, dépression, cancers en tout genre. Nous n’attendons pas la satisfaction, nous devons faire appel à notre self responsabilité.

Prier dans nos actes, notre coeur et pas forcément dans les églises, les mosquées, les synagogues, les temples. Un extrême, non pas de Gervais, mais un extrême d’Amour, la meilleure arme contre leurs bazookas, leurs bombes nucléaires quand ils seront enfermés dans leurs “bunkers”.

La jeunesse est en danger, à laquelle on propose la satisfaction au lieu de l’amour partagé. Prendre soi-même conscience personnelle et collective parce que si la société mondiale fonctionnait ainsi, nous aurions espoir de sauver ce monde.

Esprit chevaleresque, reviens au pouvoir, morale intrinsèque éveillée dès le plus jeune âge viendra à bout de tous ces voyous, ces prédateurs, ces sangsues.

Avaler des cachetons ou se piquer à l’héroine, rechercher dans le haschich une contemplation muette, c’est moins grave que d’arriver au suicide. Mais je rassure tous les suicidés, si l’on doit se retrouver après notre mort ailleurs, je suis partante avec vous.
Quant aux malades du coeur, autre cause de mortalité importante, je vous le dis: laissez le stress de côté et combattez les plannings éreintants, les douleurs insoutenables, les cadences d’enfer.
La France doit être comme un phare dans la tempête des sur-puissants. Gardons jalousement nos traditions, n’oublions pas les horreurs du passé et ne nous leurrons pas à coups de DVD, téléphone portable et autres choses dont on n’a jamais le temps de profiter.
Le progrès oui, mais à quel prix, même pas dispensé à la plupart des populations.
Nous allons droit sur le système des castes hindous: déjà des intouchables, déjà une médecine à deux vitesses et l’éducation dispensée dans des écoles privées, sans l’esprit de Jean Jaurès. Contre révolution et juste le droit de la fermer.
Ce cri qu’ont la chance de pouvoir chanter les artistes, c’est bien une recherche de réponse. J’aimerais vous donner les réponses.

Artiste, un état d’esprit, d’émotion, qui devrait gouverner la planète.
Presque un état de prophétie.

Etre artiste n’implique pas forcément de vivre de son art. L’artiste peut être à tous les niveaux de la population, de même qu’on le trouve aussi bien chez les riches que chez les pauvres. Les malades aussi peuvent être des artistes.

Etre artiste, c’est être comme un enfant qui hurle dans l’école, qui aspire à une vie douce, colorée, une vie, cependant responsable et un peu comme une aventure, avec des hauts et des bas et non des “bâts” dont des ânes qui sont les plus hauts dirigeants sont seuls responsables.

Désamorcer la haine et relier les âmes de mon émotion.

Power on, aucune race, aucune religion, juste respecter les voies essentielles. C’est comme ça qu’on fera l’écrémage, par le carnage ou même le décimage. Cf Demolition man.
Ne pas avoir le dédain qu’inspirent certaines personnes ou qu’en retour certains vous toisent et de quel droit messieurs-dames?

Je vous le dis, le monde doit s’en rendre compte, il y a des salauds et des imbéciles, des voyous, des crapules qui pululent à tous les étages de toutes leurs tours infernales, des cages à poule de luxe qui caquettent et décident de nos avenirs, soit-disant! Alors qu’ils ramènent le monde entier à la préhistoire, l’histoire et la fin de l’histoire s’ils continuent, avec leur petite économie, leurs petites bourses et leurs grosses bourses de bourrins finis. Poilues s’il-vous-plaît, pour les deux. Poëlée de technocrates, de ploutocrates qui se ramasse à la fois notre intériorité, notre retour à nous mêmes; système de merde qui saccage nos enfants, nos vieux, notre porte-monnaie et à l’occasion nous emprisonnent dans des prisons sombres et lugubres quand ils respirent, de leur côté salubre dont ils sont fins connaisseurs.

Je ne me fais pas d’illusion, ils récupèreront même du fric sur les catastrophes, ils sauront où se cacher. Il faut les débusquer systématiquement. Je vous le dis: eux marchent avec le diable, quand je suis justement à l’opposé.

Mais la justice se fera, chacun à notre vie, le boulot que  nous désirons, la solidarité, l’égalité, la fragilité de nos âmes qui peuvent toujours s’améliorer.
Délire vous dites? Eh bien si ça ne se fait pas, si vous vous prosternez devant cette idiotie d’argent, de misère, d’esclavage.

Je vous aime de loin, vous tous qui ont une vraie éthique, une vraie douleur, beaucoup de coeur.

Si ça passe par ce fric de merde, alors eux ils prendront une sale claque, mais moi, en tous cas je m’endormirai nourrie, rassérénée parce que cette présence magico-divine, elle existe bel et bien et je la rejoindrai sereine, un peu triste mais pas effrayée.